dimanche 6 avril 2008

DU CUBISME « CÉZANNIEN » AU CUBISME ANALYTIQUE II (1907-1909)

Georges BRAQUE, Grand Nu, printemps 1908, 140 X 100, collection particulière



A cette époque j'étais très lié à Picasso. Malgré nos tempéraments très différents, nous étions guidés par une idée commune. On l'a bien vu par la suite, picasso est espagnol, moi je suis français ; on sait toutes les différences que cela comporte, mais pendant ces années-là les différences ne comptaient pas... Nous habitions Montmartre, nous nous voyions tous les jours, nous parlions... On s'est dit avec Picasso durant ces années-là des choses que personne ne se dira plus, des choses que personne ne saurait plus se dire, que personne ne saurait plus comprendre... des choses qui seraient incompréhensibles et qui nous ont donné tant de joie... et cela sera fini avec nous.


C'était un peu comme la cordée en montagne... Nous travaillions beaucoup tous les deux... Les musées ne nous intéraissaient plus. Nous allions voir des expositions, mais pas autant qu'on le croit. Nous étions surtout très concentrés.



Georges BRAQUE (entretien avec Dora VALLIER), « Braque, la peinture et nous », Cahiers d'Art, I, 195


Pablo PICASSO, Trois femmes, automne 1907-automne 1908, 200 X 178, Saint-Petersbourg, Musée de l'Ermitage


Pablo PICASSO, La Dryade, printemps-automne 1908, 185 X 108, Saint-Petersbourg, Musée de l'Ermitage



Pablo PICASSO, Tête de Fernande, automne 1909, plâtre (gauche) ; bronze (droite)